Cédric Villani, médaillé Fields en 2010 :
« La recherche en mathématiques n’a rien à voir avec ce qu’on imagine de l’extérieur. C’est beaucoup de rêve, beaucoup d’imagination, beaucoup d’émotion, beaucoup d’inattendu. Beaucoup de travail d’équipe, aussi, beaucoup en ambiance. Ce sont des idées qui flottent dans l’air, on ne sait pas trop pourquoi, ni comment.
Les mathématiciens passent leur temps à discuter et à échanger des idées. Ils travaillent en petite équipe, voyagent plus que n’importe quel autre scientifique. J’adorais ces coopérations, découvrant le monde au fur et à mesure des opportunités. Mon histoire est celle d’un gamin dont l’univers s’est élargi peu à peu : au début, c’était juste ma maison, puis, petit à petit, en même temps que ma voie professionnelle se développait, c’est devenu Paris, puis le monde entier.
Ma carrière a beaucoup dépendu des autres. Certains font leur carrière puissamment, mais il n’y a pas de bon mathématicien isolé. J’ai eu énormément besoin des autres, faisant beaucoup de management d’idées, jouant souvent un rôle de catalyseur. J’ai été assez fort, aussi, pour butiner à droite à gauche et faire les connections entre les idées.
J’ai écrit l’un de mes articles les plus importants quand j’ai compris qu’il y avait un lien entre un cours de probabilités que je lisais et un exposé que j’avais entendu des semaines plus tôt. Ils semblaient n’avoir aucun rapport entre eux mais j’ai compris que mettre les deux ensemble pouvait être le démarrage de tout un champ de recherches. »
Et si cet extrait du témoignage de Cédric Villani vous a intéressé.e...
... le texte intégral est dans le livre Talents que vous pouvez trouver ici