« Sachant que le métier me passionnait, je me disais aussi que ce serait dommage de ne pas continuer l’activité agricole sur cette ferme cultivée par ma famille depuis 4 générations, où ma grand-mère est née, a travaillé et où elle vit toujours, à 91 ans.

J’ai donc repris l’exploitation en 2016 : elle est pour un bon tiers sur Villaroy, mais le reste est situé à Cernay-la-ville car à l’époque de la construction du Technocentre de Renault, mon grand-père, qui avait été exproprié d’un certain nombre d’hectares, avait pu en récupérer une partie sur cette commune à 18 km de Villaroy. A l’heure actuelle, je gère les deux sites comme une seule et même exploitation.

 Le passage au bio était dans ma tête depuis longtemps, mais il était trop difficile de gérer à la fois mon installation et ma conversion en agriculture biologique. J’ai donc attendu mai 2017 pour engager cette démarche, encore plus convaincu de l’intérêt du bio par une 1^re récolte pas forcément évidente pour une ferme uniquement céréalière : les conditions climatiques de 2016 avaient été très défavorables aux grandes cultures en France ; selon les secteurs, les rendements avaient été divisés par deux, voire par trois alors que les prix de vente restaient à des niveaux plutôt faibles puisque des bassins céréaliers tels que les États-Unis ou la Russie, grands influents des cours mondiaux des céréales en conventionnel, avaient eu, eux, des rendements tout à fait corrects. Passer en bio me permettait aussi d’échapper à ce système."

Vincent Bailly

5e génération, Vincent reprend la ferme familiale et la passe en bio

Et si cet extrait vous a intéressé(e)...

... le texte intégral de la ferme de Villaroy est dans le livre Terres toujours Précieuses que vous pouvez trouver ici